Les matières solides en vrac sont difficiles à décrire. Elles se caractérisent par des propriétés telles que la forme des particules, la distribution granulométrique, l’humidité et la densité apparente. Mais la poussière et l’écoulement sont des facteurs également importants.
La qualité d’une poudre ou d’un mélange de poudres réside en premier lieu dans la pureté et l’efficacité de ses composants. Plus une poudre a de surface de contact, autrement dit, plus elle est broyée finement, plus elle est efficace. Ainsi, de petites quantités d’un pigment devraient suffire à colorer homogènement plusieurs tonnes d’enduit de façade. De même, de petites quantités d’un mélange d’épices devraient suffire à conférer à des boulettes véganes un goût de viande.
Outre l’efficacité d’une poudre ou d’un mélange de poudres, certaines propriétés secondaires revêtent également une grande importance, notamment lorsque les poudres sont traitées de manière industrielle, comme dans le cas de mélanges de boissons instantanées en sachet telles que le cappuccino ou le thé glacé. Lorsque le thé est conditionné en sachets, le processus de remplissage se fait à grande vitesse. Dès lors, la fluidité et le dosage du mélange de poudre doivent être constants. Par ailleurs, le mélange doit contenir le moins de poussière possible, car elles compromettent le scellement des sachets.
Une méthode permettant de rendre les poudres peu poussiéreuses consiste à les transformer en agglomérats stables, ce qui améliore aussi généralement leur écoulement. Une autre méthode consiste à les humidifier. Cependant, plus elles sont humides, moins bien elles s’écoulent. Souvent, des composants liquides doivent être répartis dans le mélange. Chaque particule doit être mouillée par une quantité proportionnelle du liquide, ce qui affecte également la capacité d’écoulement de la poudre. En effet, la phase liquide favorise l’adhésion des particules et des grumeaux indésirables peuvent se former.
De nombreuses méthodes permettent de déterminer la coulabilité des poudres. Une méthode très simple permet d’en faire une première estimation. Elle consiste à déterminer la hauteur du cône de déversement. La poudre s’écoule à travers un tamis sur un cylindre métallique et forme une petite montagne appelée « cône de déversement ». La hauteur du cône augmente jusqu’à ce que la force de gravité soit supérieure aux forces de cohésion, et les particules glissent alors les unes sur les autres. La pente du cône permet de mesurer la cohésion de la poudre : plus elle est plate, plus la poudre est fluide. Le test de cisaillement de Jenike est une méthode professionnelle de mesure des propriétés d’écoulement des poudres lorsqu’elles se trouvent dans des états de contrainte multiaxes (technique de silo).
Dans un ensemble de particules, la gravité agit d’abord sur chacune d’entre elles individuellement. Dans les couches inférieures, les forces de compression s’additionnent et varient en fonction de la hauteur du tas. Parallèlement, les particules génèrent entre elles des forces d’adhésion. Il s’agit des forces dites « de van der Waals » et des interactions électrostatiques. Plus les particules sont petites, plus ces forces interparticulaires prévalent sur la force de cisaillement. La présence d’humidité augmente également l’effet de ces forces interparticulaires.
Plus les particules sont en contact les unes avec les autres, plus les forces interparticulaires sont importantes. Ainsi, plus un matériau en vrac est fin, plus les forces d’adhésion augmentent. Cette corrélation est tout à fait déterminante, puisque le nombre de contacts entre les particules est inversement proportionnel au carré de leur taille.
Si l’air ambiant
présente une humidité relative de 50 % ou plus, les particules de poudre
hydrophiles peuvent accumuler de l’eau. Cela se produit sous la forme de
couches d’adsorption d’une ou de plusieurs molécules d’eau. Lorsque les couches
d’adsorption de plusieurs particules se touchent (point par point), il se
produit une condensation capillaire. L’eau forme alors des ponts liquides et
peut provoquer des forces d’adhésion particulièrement importantes entre les
particules. C’est de cette façon que les processus d’agglomération peuvent être
amorcés.
Il existe deux types d’agents d’écoulement fonctionnant différemment :
D’une part, en c), des particules bleu clair sont mouillées par un liquide bleu. Un pont liquide lie deux particules entre elles.
En d), après l’ajout et le mélange d’une petite quantité d’agent d’écoulement, ce dernier enrobe le liquide. L’agent d’écoulement et le liquide n’ayant pas d’affinité, les deux particules sont désormais séparées l’une de l’autre.
D’autre part, en e), des particules marron sont mouillées par un liquide turquoise. Un pont liquide lie deux particules entre elles.
En f), après l’ajout et le mélange d’une petite quantité d’agent d’écoulement, ce dernier absorbe le liquide, tous deux ayant une très grande affinité. Les deux particules sont ainsi désormais séparées l’une de l’autre.
Les agents d’écoulement (également appelés agents de fluidification ou agents antiagglutinants) sont des poudres très fines et de très faible densité, ce qui les rend hautement efficaces. Leur surface spécifique est extrêmement importante, si bien que de très petites quantités suffisent à enrober efficacement des produits pulvérulents. Ils permettent de réduire les forces interparticulaires, de supprimer les ponts liquides et de faire en sorte que les produits s’écoulent tel que souhaité.
Les agents d’écoulement tels que le silicate de magnésium, le silicate de calcium ou le dioxyde de silicium (également appelé silice, acide silicique ou gel de silice) sont cependant extrêmement sensibles à la pression et au cisaillement et perdent leur effet anti-adhérent s’ils sont mélangés énergiquement au produit en vrac. L’agent d’écoulement doit donc être réparti de manière douce dans le produit en vrac, moyennant un faible apport en énergie. Néanmoins, l’agent d’écoulement doit enrober toutes les particules du produit en vrac.
La quantité
d’agent d’écoulement à ajouter au produit en vrac est de l’ordre de
0,001 % ou 0,002 % du poids de ce dernier, ce qui rend la tâche de mélange
particulièrement exigeante.
Actif depuis de
nombreuses années dans ce domaine, amixon® a mis au point des solutions
particulièrement efficaces. Les mélangeurs amixon® sont parfaitement adaptés
pour ce type de tâches. Une minime quantité d’agent d’écoulement suffit à
fluidifier les produits en vrac, même pour des lots de mélange de plusieurs
mètres cubes. Les malaxeurs amixon® réalisent cette tâche exigeante de manière
optimale, en douceur et en un temps de mélange court.
La structure de la surface des particules est caractérisée par la présence de nombreux capillaires. Les particules d'aide à l'écoulement ont des surfaces extrêmement grandes - jusqu'à 500 m²/gramme. À cet égard, les auxiliaires d'écoulement peuvent également être utilisés pour absorber et lier de grandes quantités de liquide (jusqu'à trois fois leur propre poids). On parle de "liquide sec". Les mélangeurs amixon® sont particulièrement adaptés à la production de liquides secs en raison de leur fonctionnement en douceur.
Parfois, des "liquides secs" sont produits afin d'humidifier les poudres critiques et de supprimer leur agglomération. Cette méthode de mouillage de poudre fonctionne sans systèmes de pulvérisation de liquide.
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